[Ecogreen Afrik, 22 juillet 2022] Grâce à un partenariat public-privé (PPP) avec la holding angolaise Grupo Opaia du tycoon Agostinho Kapaia, depuis le 28 juin 2022, l’Angola construit une usine d’engrais à Soyo, dans la province du Zaïre, au nord-ouest du pays, dont le coût est estimé à environ 1 300 milliards de FCFA, soit près de 2 milliards de dollars. Ces financements ont été mobilisés par l’Etat angolais et la compagnie nationale pétrolière, Sonangol, avec l’appui de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank). Selon les estimations, l’usine va générer 3 000 emplois directs et 1 700 emplois indirects.
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Outre sa contribution au capital à hauteur de 10%, la Sonangol va fournir environ 76 millions de pieds cubes de gaz par jour pour que cette usine produise les 500 000 tonnes d’engrais attendues par an. En attendant la mise en service de cette usine prévue en 2026, la Sonangol sécurise déjà cette quantité de gaz.
Pour rappel, c’est en 2019 que ce projet a été conclu avec à la base un objectif de valorisation des ressources naturelles. De l’avis des autorités angolaises, les impacts du conflit russo-ukrainien sur les chaines d’approvisionnement d’engrais ont précipité sa mise en place. Cette usine va contribuer à la réduction des importations d’engrais et de fertilisants pour lesquelles le pays a dépensé 37,3 milliards de FCFA, soit environ 58 millions de dollars.
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Dans un pays où l’agriculture représente environ 15% du Produit intérieur brut (PIB), et où les populations commencent à s’y intéresser, l’urgence d’une telle unité industrielle s’imposait. Ce d’autant que l’agriculture et l’élevage se présentent comme des alternatives à une économie pétrolière en quête de diversification. Mais aussi d’attractivité. Surtout lorsqu’on sait qu’en visite à Luanda en mars 2021, des investisseurs émiratis avaient exprimé leur volonté de miser dans le développement industriel en Angola. Dans le portefeuille de leurs projets figurait bien en place la construction d’usines d’engrais.
Bernard Bangda
