[Ecogreen Afrik, 13 septembre 2022] De sources officielles, l’on apprend que, le 8 septembre 2022 à Yaoundé, l’Etat du Cameroun à travers le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), et la Commercial Bank of Cameroon (CBC) ont signé une convention de financement de 8 milliards FCFA octroyés par la Banque africaine de développement (BAD). Ces fonds vont servir à « développer les chaînes de valeurs des filières banane-plantain, huile de palme et ananas dans le cadre du Projet de développement des chaînes de valeurs agricoles (PD-CVA) ». Les jeunes porteurs de projets agricoles ayant choisi d’investir dans les filières indiquées seront les bénéficiaires de ces financements dont l’accès sera facilité par les établissements de microfinance retenus pour leur octroyer des crédits.
Lire aussi : Cameroun : bientôt six unités de transformation d’oignon au Nord
Selon le directeur général de la BAD pour la l’Afrique centrale, Serge N’Guessan, le modèle retenu se justifie par les difficultés qu’éprouvent les entrepreneurs agricoles à obtenir des financements à travers les banques. « La facilité que nous mettons en place permettra aux institutions d’apporter des ressources longues aux institutions de microfinance qui financent les petits producteurs », poursuit-il.
Pour rappel, la convention de financement signée le 8 septembre 2022 à Yaoundé rentre dans le cadre du PD-CVA dont le budget, financé à 77 % par la BAD et à 21% par l’Etat du Cameroun, est évalué à plus de 75 milliards FCFA. Ce projet a été mis en place pour, selon ses concepteurs, « créer la richesse et l’emploi pour les jeunes tout en améliorant la compétitivité des filières banane plantain, huile de palme et ananas ».
Lire aussi : Cameroun : à Doumaintang, le PNDP désenclave des bassins de production agricole
Le PD-CVA ambitionne de produire chaque année au moins 216 000 tonnes de régimes de palmiers à huile, 240 000 tonnes de régimes de banane plantain, 10 000 tonnes d’ananas et 17 500 tonnes d’huile de palme. Dans le même temps, les revenus de chaque ménage devraient accroître de 818 000 FCFA par an tandis que les bénéficiaires devraient voir leurs gains de revenus annuels augmenter de 6 millions FCFA.
Bernard Bangda