[Ecogreen Afrik, 2 août 2022] Le vendredi 29 juillet 2022, Salomon Mout Abalang, le maire de la commune de Minta, dans le département de la Haute-Sanaga, département du Centre du Cameroun, a présidé la cérémonie de planting, par l’organisation Foder, du premier arbre pour le reboisement et la restauration de la savane dégradée de sa forêt communale. Cette cérémonie lançait les activités organisées dans le cadre de la célébration des 20 ans de cette organisation à but non lucratif qui œuvre dans la transparence minière et forestière au Cameroun.
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Le Coordonnateur de Foder, Justin Kamga, justifiait l’implication de Foder par ce que « dans la forêt communale de Minta, assise sur une zone de transition forêt/savane, les activités d’exploitation forestière et de développement de l’agriculture à l’échelle industrielle favorisent l’augmentation des surfaces de savane. Avec le soutien financier de la Japan Forests Technology Association (Jafta) et l’appui du ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (Minepded), Foder voudrait participer au renversement de la tendance, en restaurant le paysage forestier dégradé. » Selon M. Kamga, « Le planting des arbres dans la forêt communale de Minta traduit la contribution de Foder à la réalisation de l’engagement du Cameroun dans l’initiative pour la restauration des paysages forestiers africains (AFR100) visant à restaurer 12 millions ha de forêts. Il s’agit également pour nous de réitérer notre engagement à œuvrer pour l’amélioration de la gouvernance des ressources naturelles dans l’intérêt de la population et la survie de notre planète. »

Technologie du biochar
Pour reboiser la forêt communale de Minta, la technique du Biochar sera utilisée sur une parcelle expérimentale de 500 m2 sur les deux ha à reboiser. A long terme, des stocks de carbone seront constitués dans cette forêt pour une contribution à la réduction des gaz à effet de serre (GES) dans la région du Centre. Toute chose qui va contribuer à l’élaboration des scénarios de réduction des émissions (SRE). Le Moabi, le Fraké, le Djansang, le Pachi, le Bibolo, le Bubinga, la mangue sauvage et l’allanblankia sont les essences identifiées pour le reboisement de la forêt communale de Minta. « Ces espèces utilisées pour le reboisement sont celles qui poussent déjà dans la localité, en milieu naturel. Nous les avons choisies car elles offrent un double avantage, à savoir la collecte du matériel génétique (graines ou sauvageons) pour la pépinière, et l’adaptation aux conditions climatiques de la localité », indique Clovis Nzuta, assistant projet à Foder et responsable du processus de reboisement de la forêt communale de Minta.
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Ce dernier évoque également « leur croissance rapide qui permettra de faire face à la concurrence interspécifique vis-à-vis de l’éclairement, mais aussi fournir dans les délais les autres bénéfices environnementaux reconnus aux forêts (protection des bassins versants, séquestration du carbone, modification du climat local ». Enfin, selon M. Nzuta, « le choix de ces essences forestières a été fait de manière consensuelle avec les associations des femmes de la localité pour les essences dont les fruits sont utilisés comme produit forestiers non ligneux (PFNL) et la cellule de foresterie communale pour les essences de bois d’œuvre ».
Bernard Bangda