[Ecogreen Afrik, 11 juillet 2022] Le 8 juillet 2022 à Bertoua, la Cameroon Mining Company (Caminco) a présenté les opportunités économiques qu’offre la future exploitation minière. Notamment en matière de création d’emplois. « Pour la phase de construction des bâtiments administratifs, de la base-vie des employés, des installations de traitement, de stockage et de distribution des carburants pour les opérations de production et de traitement ; l’aménagement des routes, des lignes de transport d’énergie, nous aurons besoin de plus 1 000 ouvriers », renseigne Caminco SA lors des consultations avec les populations riveraines du projet de la petite mine de Bougoudou, dans la région de l’Est du pays.
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« Le projet prévoit la création d’au moins 120 emplois directs et 310 emplois indirects lors de sa phase de production », indique le directeur général (DG) de Caminco SA, Roger Bogne. Au sujet des inquiétudes sur la place réservée aux riverains dans ces emplois, l’entreprise rassure qu’« une préférence est donnée aux nationaux à compétence égale.
Bien plus, en conformité avec l’article 10.4 de la convention minière que nous allons signer, il est prévu le respect des taux de replacement progressif des expatriés par les locaux ». L’on apprend alors que « pour les postes de direction, au moins 50% de nationaux un an après le début de la phase de développement, et jusqu’à 60% deux ans après le début de la phase d’exploitation. La même tendance sera observée pour les postes de supervision où on aura au moins 60% de nationaux au début et 75% par la suite. Pendant ce temps, au moins 90% des postes qui ne demandent aucune qualification seront occupés par les nationaux ».
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Par ailleurs, dans le cadre du transfert de technologie aux locaux, Caminco SA annonce « la construction d’un centre de formation des métiers opérationnels de l’exploitation minière (conducteur d’engins miniers, géomètre minier ou surveyor, opérateurs de procédés, boutefeux, etc.) »
Opportunités d’affaires
« Il n’y aura pas que les chercheurs d’emplois qui trouveront leur compte au cours de l’exploitation de l’or à Bougoudou », indique M. Bogne. En effet, lors de la présentation de Caminco SA, le top management de cette société a fait savoir que « de nombreuses opportunités d’affaires s’offrent aux entreprises locales. Elles pourront réaliser des marchés en sous-traitance surtout lors de la phase de production. »
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Au cours de cette phase, et pendant trois ans, il leur sera possible de capter 0,4% du chiffre d’affaires annuel (CAA) de l’entreprise par « la fourniture des biens de consommation et de services ». Dans le même ordre d’idée, environ 10,5% du CAA devraient tombés dans l’escarcelle des entreprises locales qui seront capables d’effectuer la maintenance des équipements ou de fournir du carburant, des consommables et intrants de production et de traitement. « Une véritable manne pour les hommes d’affaires locaux qui pourraient y voir un palliatif aux retards de paiement qu’ils connaissent dans la commande publique », souffle un habitué des marchés dans le cadre d’une exploitation minière.
Bernard Bangda
