[Ecogreen Afrik, 16 juin 2022] Le 22 juillet 2022 au plus tard, les opérateurs du secteur des bijouteries au Cameroun doivent déposer dans les services du ministère des Mines une demande d’ouverture de leurs ateliers de fabrication des ouvrages à base de substances précieuses. C’est ce qui ressort d’un communiqué rendu public le 14 juin 2022 par le ministre, Gabriel Dodo Ndoké.
Selon ce dernier, « la procédure ainsi engagée rentre dans le cadre de la formalisation, la transparence et du suivi effectif des activités dudit secteur ». Il n’est donc plus question de tolérance administrative comme ce fut le cas jusqu’à présent. C’est pourquoi M. Dodo Ndoké insiste sur le respect du délai du 22 juillet 2022, au-delà duquel, apprend-on, « les procédures disciplinaires seront engagées conformément à la législation et à la réglementation minière en vigueur. Les contrevenants pourraient d’ailleurs être passibles de poursuites judiciaires ».
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Cette sortie du ministre camerounais des Mines remet au goût du jour le souci du gouvernement camerounais de promouvoir la gouvernance minière au pays. Il est question pour le ministère en charge des Mines d’impulser le processus de modernisation et de formalisation d’un secteur minier dont le développement reste plombé l’exploitation artisanale. Une situation préjudiciable à l’économie du pays. En effet, selon un rapport d’avril 2016 du Cadre d’appui à l’artisanat minier (Capam, l’ancêtre de la Société nationale des mines (Sonamines, créée le 14 décembre 2020 par décret présidentiel, ndlr)), « le Cameroun perd chaque mois environ un milliard de FCFA à cause de la dissimulation des ressources produites par les exploitants et les sociétés minières ». Au ministère des Mines, l’on estime que « seuls 40% du potentiel minier du Cameroun est connu des pouvoirs publics ».
Bernard Bangda