De sources officielles, la Banque mondiale, à travers son outil financier d’aide au développement international (IDA), finance à hauteur de 236 millions d’euros, soit environ 155 milliards de FCFA, le Projet d’assainissement et de résilience urbaine (Paru) en Côte d’Ivoire. Selon les autorités gouvernementales, à travers l’accord de prêt signé entre les deux parties en juin 2020, il s’agit d’un projet de lutte contre les inondations lancé le jeudi 10 mars 2022 par le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, dans la commune d’Abobo. Puis, suivront les autres communes d’Abidjan, la capitale économique du pays. Il est prévu l’installation, dans chacune de ces zones, de nouveaux systèmes de drainage primaires et secondaires pour l’évacuation des eaux pluviales associés à des travaux routiers, ainsi que de systèmes d’alerte précoces des inondations. Le projet a également pensé à renforcer les capacités des institutions en charge de l’assainissement et de la planification urbaine par la formation et l’équipement en technologies numériques appropriées. Les communes d’Abidjan ont été choisies en premier pour l’implémentation du Paru parce que, depuis plusieurs années, la capitale économique de la Côte d’Ivoire a toujours été sujette à des inondations, accentuées par le changement climatique que les autorités ivoiriennes.
Outre le renforcement des capacités, le Paru comprend aussi un volet assainissement. Selon le ministère de l’Assainissement et de la Salubrité, « nous construirons de nouveaux sites d’enfouissement des déchets solides dans la ville d’Abidjan et dans plusieurs autres villes ».
Pour rappel, le gouvernement ivoirien lance le Paru deux mois seulement après un projet similaire à Abidjan qui, pendant six ans, va bénéficier à 3,5 millions de personnes. Ceci à travers la création d’emplois pour les jeunes et les femmes, notamment dans la collecte, le recyclage et la construction des systèmes d’irrigation.