Les localités de Kikwit et Lukaka, des zones agricoles de la République démocratique du Congo (RDC), ont bénéficié de plus de 200 millions de dollars pour deux projets d’aménagement routiers, qui les désenclaver et améliorer le quotidien des populations. L’un concerne la route Batshamba-Thiskapa, section Lovua-Tshikapa (56 km) et l’autre, la route Tshikapa-Mbuji Mayi, section Tshikapa-Kamuesha (87 km). Les fonds reçus par le gouvernement de RDC ont également permis la réhabilitation des infrastructures agricoles et rurales connexes.
Ces informations sont publiées sur le site web du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), principale pourvoyeuse de ces financements.
Selon le communiqué de la BAD rendu public le 21 mai 2022, « les deux projets ont été réalisés en zone rurale entre Lovua et Katshongo (47 km) et dans la ville de Tshikapa (9 km), soit un linéaire total de 56 kilomètres pour la section Lovu-Tshikapa. Par ailleurs, l’aménagement de 87 kilomètres a concerné la section Tshikapa-Kamuesha dans les provinces du Kasaï (central et oriental) ».
Atout avait commencé en 2012 lorsque la BAD, à travers son Fonds africain de développement (FAD), avait approuvé un financement concessionnel de 99,3 millions de dollars pour le premier projet devant s’achever en 2022. Par la suite, en 2014, un appui de 105,8 millions de dollars du Groupe de la Banque avait bénéficié au second projet qui sera bouclé en 2023. Au moment où la BAD observe que ces deux zones de productions sont désenclavées, les taux de réalisation de ces travaux sont respectivement de 99,3% et 95%.
D’où la satisfaction du directeur général adjoint pour l’Afrique centrale et Responsable-pays de la Banque africaine de développement en RDC. Pour Solomane Koné, « grâce aux différents travaux, la population vit à moins de deux kilomètres d’une route praticable en toute saison. Le trafic automobile a repris de façon spectaculaire, en provenance de Kinshasa et de Kikwit en un temps réduit. Cela a revitalisé le secteur économique. Les produits manufacturés et vivriers abondent. Globalement, le prix des marchandises et le coût de la vie ont même baissé à Tshikapa et Kamuesha. »
Et ce n’est pas tout. La BAD s’est penchée sur l’amélioration des conditions sanitaires et d’enseignement dans les zones d’intervention. C’est ainsi qu’elle a construit et équipé les écoles le long de la route des projets ainsi que des centres de santé et des centres multifonctionnels.
Bernard Bangda