[EGA, 11 mai 2023] Selon le ministère des Finances de l’Ouganda, en matière de finance climatique, le pays a besoin de 30 milliards de dollars d’ici à 2030. Avec ces fonds, le pays va financer ses projets d’adaptation aux impacts du changement climatique. Également en ligne de mire, la réduction de ses émissions de gaz à effets de serre. Notamment pour mettre en œuvre des mesures d’adaptation et d’atténuation dans des secteurs tels que l’énergie, la sylviculture et l’agriculture.
A Kampala, la capitale de l’Ouganda, l’on réfléchit sur la stratégie de mobilisation de ces financements climatiques. Ainsi, le gouvernement entend lever au moins 4 milliards de dollars au niveau national. Le ministère des Finances annonce également qu’il va solliciter les bailleurs de fonds et des investisseurs privés étrangers.
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Selon la même source, « l’Ouganda ne peut pas mobiliser ces financements climatiques seulement auprès de sources publiques ». Et pour cause, soutient-on, « ils sont pour la plupart fournis sous forme de prêts plutôt que de subventions ». D’où, selon le ministère des Finances, « la nécessité de déployer plus d’efforts pour impliquer efficacement le secteur privé ».
L’Ouganda, à travers la finance climatique, veut réduire de 25 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. Ce qui représente une réduction absolue de 36,75 millions de tonnes d’équivalent CO2 (MtCO2e). Ce, dans un contexte où l’Ouganda, pays enclavé au climat tropical, enregistre de plus en plus des phénomènes climatiques extrêmes comme les inondations dévastatrices, les glissements de terrains et les périodes de sécheresse plus longues.
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Pour rappel, en juin 2022, l’Ouganda avait reçu une aide de 5 millions $ de la Corée du Sud pour la résilience des agriculteurs aux changements climatiques. Ce, au terme d’un accord entre l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA) et le Centre du commerce international (CCI). Avec cette subvention, les petits exploitants agricoles de 10 districts du nord du pays devaient accroître leur résilience aux changements climatiques. Et améliorer leur productivité et renforcer leurs accès au marché.
Ce programme s’étend sur une durée de 4 ans. Il cible les chaînes de valeur du manioc, du karité et des oléagineux.
Bernard Bangda