[Ecogreen Afrik, 29 juillet 2022] Dans l’affaire dite des biens présumés mal acquis par la famille Bongo, le nom de la Première dame de la Côte d’Ivoire est régulièrement, notamment l’Agence internationale de commercialisation immobilière (AICI International) qu’elle avait acquise en 1979 alors qu’elle n’avait que deux employés. Selon différents groupes de presse français (Africa Intelligence, Le Monde, L’Express notamment), l’entreprise qui compte aujourd’hui 200 employés aurait « frauduleusement aidé la famille présidentielle du Gabon à faire des acquisitions immobilières de près de 40 milliards de FCFA, environ 60 millions d’euros ».
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Dans un article daté du 27 juillet 2022, et intitulé « Quel rôle Dominique Ouattara a-t-elle joué dans l’affaire des biens mal acquis ? », https://lejournaldelafrique.com écrivait qu’« en décembre 2019, Le Monde racontait comment AICI faisait « écran » et aurait permis à Omar Bongo, entre 1998 et 2008, d’acquérir une dizaine de biens immobiliers à Paris pour une somme totale de près de 13 millions d’euros, (8,5 milliards de FCFA, ndlr) ». Sur cette base, pouvait-on lire dans le même article, le magazine L’Express, assurait que Dominique Ouattara allait être questionnée sur les biens mal acquis d’Omar Bongo en France. Mais l’épouse d’Alassane Ouattara semble ne pas être inquiétée par la justice française.
En toute transparence
Dans le camp de la Première dame de la Côte d’Ivoire, l’on s’offusque de « tant d’accusations qui cachent mal un acharnement ». Dans une sorte de « mise au point », et sous la plume du journaliste Philippe Kouhon, le site de l’Intelligent d’Abidjan, https://news.lia.ci, écrit que « Biens mal acquis : AICI n’a rien à se reprocher ou interrogations sur un acharnement ». Le promoteur du journal en ligne Afrikipresse donne le change aux « détracteurs de Dominique » en révélant que « l’agence AICI n’a rien à se reprocher relativement à une enquête judiciaire en cours en France sur la question d’acquisition de biens immobiliers par la famille de l’ex Président Omar Bongo du Gabon ». Et pour cause, excipe le journal, « tout s’est passé dans les normes malgré des informations diffusées à travers un média actionné par des sources qui croient ainsi nuire à la réputation de la Première dame de Côte d’Ivoire, ou même monnayer des choses ». Afrikipresse relève que « dans le même temps, dans d’autres affaires de biens mal acquis, les agences immobilières ne sont pas aussi citées ni indexées avec insistance comme le sont Dominique Ouattara et AICI victimes clairement d’acharnement ».
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Les affaires des contradicteurs de Dominique Ouattara ne s’arrangent pas au contact des dispositions textuelles en la matière confinent les agences immobilières au rôle d’entremetteurs. « Rien n’oblige une agence immobilière à exiger d’un acquéreur de lui la révélation de ses sources de revenus. Elle n’est que l’entité qui met en contacts les acheteurs et les vendeurs d’immeubles, les investigations sur l’origine des fonds étant du seul domaine du notaire qui en délivre une attestation de conformité. La perception d’une commission après chaque transaction ne saurait être en aucun cas un acte de corruption tant qu’elle est encadrée par la loi. Et en l’espèce, c’est ce qu’il s’est passé », explique un habitué des transactions immobilières et fin connaisseur du dossier des biens présumés mal acquis. Qui confirme que « les transactions dont il est question ont été déclarées auprès des impôts et les charges fiscales ont été honorées ».
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Bernard Bangda