Le 6 avril 2022, les services de la douane camerounaise ont détruit 9 tonnes d’emballages plastiques non biodégradables à Bertoua, le chef-lieu de la région de l’Est du Cameroun. C’est ce que l’on a appris de l’hebdomadaire économique à capitaux publics Cameroon Business Today (CBT) dans son édition du 13 avril 2022. CBT rapporte en effet que « c’est depuis le 7 janvier 2022 que la douane a saisi ces emballages non biodégradables à Garoua-Boulaï, une ville frontalière avec la République centrafricaine (RCA), située à 250 km au nord de Bertoua ». Aussitôt, la cargaison est acheminée à Bertoua. Selon des sources douanières, les déchets résultant de la destruction de ces emballages plastiques seront transférés au ministère de l’Environnement pour être recyclés.
Pour rappel, en 2012, le ministère camerounais de l’Environnement avait rendu public un arrêté portant interdiction de l’utilisation des matières plastiques non biodégradables (de moins de 60 microns, ndlr) au Cameroun. Et pour cause, argumentait le ministre Pierre Hélé, « ces emballages plastiques sont trop nocifs pour l’environnement, l’élevage et l’agriculture notamment ». Pour la douane camerounaise, l’action de Bertoua rentre dans le cadre des missions de la douane camerounaise en matière de protection du tissu économique, social, industriel mais aussi de la sécurisation du territoire national, en collaboration avec les autres administrations impliquées.
Il est désormais question d’être vigilant surtout que la mesure d’interdiction de 2012 ne semble pas être suivie d’effet. Ainsi, l’on peut toujours apercevoir dans les rues camerounaises de jeunes gens qui vendent ces emballages proscrits par la loi. Plus grave, ils sont vendus en toute impunité dans les grandes surfaces.
Bernard Bangda