[Ecogreen Afrik, 11 juillet 2022] Selon la Banque africaine de développement (BAD), il faudra à l’Afrique 992 000 milliards de FCFA (1 600 milliards de dollars) pour lutter contre le changement climatique d’ici à 2030. L’information est continue dans le rapport sur les perspectives économiques africaines en 2022 de la banque qui finance le développement en Afrique.
Le détail de ce document indique que, pour atténuer les effets du changement climatique, le continent a besoin de 443 200 milliards de FCFA, soit 715 milliards dollars. Dans le même temps, 806 milliards de FCFA, environ 1,3 milliard dollars, seront utilisés pour les besoins techniques et technologiques. Au plus 272 800 milliards de FCFA, soit 440 milliards dollars, sont affectés aux pertes et préjudices tandis que la BAD estime à 252 340 milliards de FCFA, environ 407 milliards dollars, iront au financement de l’adaptation climatique.
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Pour financer ce vaste programme de résilience climatique qui s’étend sur environ 10 ans, la BAD sollicite le Fonds monétaire international (FMI) pour qu’il accorde à l’Afrique « un nouveau type de droit de tirages spéciaux (DTS) » destiné à la résilience climatique. Elle s’est exprimée sur le sujet le 6 juillet 2022 à Marrakech, au Maroc, lors de la réunion des ministres africains des Finances et des chefs des banques centrales.
Au cours de ces assises, le vice-président de la BAD déplorait « le fait que seulement 5 % des DTS bénéficie aux pays africains ». Pour Kevin Urama, cet appel ne concerne ni l’aide ni les subventions encore moins à une quelconque faveur. « J’appelle la communauté mondiale à réaliser que réparer l’Afrique, c’est réparer le monde », déclarait-il.
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Pour rappel, les DTS sont des avoirs de réserve internationaux créés en 1969 par le FMI afin de compléter les réserves de change de ses pays membres. Les DTS ne sont pas une monnaie, mais plutôt d’une ligne budgétaire dans la balance des paiements des 190 pays membres du FMI qu’ils peuvent échanger contre des devises. En vertu de ses statuts, le FMI peut, sous certaines conditions et avec l’accord de 85 % des voix du conseil des gouverneurs, effectuer une allocation générale de DTS.
Bernard Bangda