A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de l’eau le 22 mars 2022, le gouvernement kenyan a déclaré qu’il va investir 100 milliards de shillings kenyans chaque année, soit environ 872 millions de dollars, dans le secteur de l’eau. A travers ces financements, il s’agit pour le Kenya de faire passer sa couverture en eau potable de 70 % en 2021 à 100 % d’ici à 2030.
Seulement, la volonté des responsables du secteur au Kenya d’améliorer le taux d’accès à l’eau est contrariée par l’insuffisance de financements. En effet, selon le secrétaire du cabinet pour le Transport, l’Infrastructure, le Logement et le Développement urbain au Kenya, James Macharia, sur les 872 millions de dollars annuels pour la cause, pour 2021, le pays ne dispose que d’à peine 345 millions de dollars.
Du coup, James Macharia propose une planification globale des investissements entre le gouvernement central et les gouvernements de comtés afin d’assurer la rentabilité et d’éviter les doublons. Par ailleurs, il plaide pour l’augmentation du budget du ministère kenyan de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Irrigation de près de 525 millions de dollars. Ce qui permettrait également d’atteindre le quota de financements nécessaires pour poursuivre les projets hydrauliques en cours et entamer de nouveaux projets au Kenya. Dans pays d’Afrique de l’Est, selon les autorités gouvernementales, sur les 685 projets prévus d’ici à 2030 fixés par les Nations unies, seuls 113 sont déjà achevés en février 2022.
Pour rappel, selon la ministre kenyane de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Irrigation, Sicily Kariukn, en 2021, 34,8 millions de personnes sur les plus de 55 millions que compte le pays d’Afrique de l’Est avaient accès à l’eau, pour un taux d’accès de 70% contre 53,3% en 2013. Concernant le volet assainissement, « nous constatons une augmentation de 22,1 à 29 % en zone urbaine », affirme Sicily Kariuki.
Bernard Bangda