Selon Ethiopian Electric Power (EEP), l’entreprise publique de fourniture d’électricité, dans le cadre du projet d’expansion du site géothermique d’Aluto Langano, financé par l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica) et l’Association internationale de développement (IDA), une filiale du groupe de la Banque mondiale, l’Ethiopie a lancé des tests de production de 4 des 12 puits géothermiques de ce site. Ces travaux de forage sont réalisés par Kenya Electricity Generating Company (KenGen), majoritairement détenue par l’Etat Kenyan.
EEP renseigne que, pendant trois mois, et à des intervalles de deux semaines pour chaque puits, KenGen va réaliser des tests de production de vapeur. Ce projet d’expansion vise à développer une capacité de production d’énergie propre de 70 MWe.
Pour rappel, le site géothermique d’Aluto Langano, d’une superficie de 8 km2 près du cratère d’Aluto, un volcan endormi, est situé dans la vallée du Rift éthiopien, au centre du pays. La centrale géothermique en construction n’est pas la première sur ce site. En effet, rappelle EEP, Aluto Langano en dispose déjà une d’une capacité de production nette de 7,3 MWe. Mise en service en 1998, elle à l’arrêt depuis 2018 à cause de la corrosion provoquée par la vapeur, mais aussi des blocages hydrothermiques et les fuites sur les conduites de vapeur.
Toshiba, de Toyota Tsusho et d’Egesim Energy, à qui a été confiée la construction du site devant accueillir les 12 nouveaux sites, sont prévenues. Elles doivent construire une centrale géothermique capable de résister à la corrosion provoquée par la vapeur. Et surtout veiller à transférer leurs compétences aux personnels en charge d’exploiter la structure. Et pour cause, l’arrêt de la première centrale est justifié par le peu de connaissance que ces personnels avaient d’un tel ouvrage.
Bernard Bangda