14 janvier 2023, EGA – Pour les 5 ans à venir, l’Etat du Rwanda va débloquer 25 milliards de Francs rwandais, soit 24 millions de dollars US (M$), pour soutenir le Régime national d’assurance agricole (NAIS), un programme mis en œuvre en 2019 dans le cadre d’un partenariat public privé et subventionné à 40 % par le gouvernement. L’information est révélée le 8 janvier 2023 par le porte-parole du ministère de l’Agriculture et des Ressources animales, Eugène Kwibuka. Ce dernier justifie ce financement public de 24 M$ par le faible taux d’adhésion au régime national d’assurance. Une situation qui, selon M. Kwibuka, perpétue et accentue les pertes des compagnies d’assurance.
Lire aussi : Rwanda : 27,6 M$ de l’UE pour un marché de vivres à Kigali
Cette initiative vise l’accroissement de la part des prêts agricoles dans le portefeuille total des crédits des institutions financières. Notamment en la faisant passer de 5,2 % actuellement à 10,4 % d’ici 2024. Idem pour la superficie couverte par l’assurance agricole. Les autorités rwandaises veulent l’accroître de 31 000 hectares actuellement à 38 000 hectares en 2023/2024.
Pour rappel, le NAIS, qui vient de recevoir 24 M$ de l’Etat du Rwanda, est un programme lancé en 2019. Il vise à faciliter l’accès des agriculteurs aux crédits auprès des institutions financières du pays. Il permet également de stimuler les investissements dans le secteur agricole. Ce programme concerne les céréales, notamment le riz et le maïs. Il s’occupe aussi des pommes de terre, du poivre, des haricots verts, du soja et des haricots. Enfin, le NAIS intègre plusieurs filières animales, dont la volaille, le poisson et le lait.
Lire aussi : Le Rwanda reçoit 56 millions d’euros de l’Allemagne pour financer ses projets de développement durable
C’est en 2019 que le Rwanda a lancé le NAIS, son premier programme d’assurance spécifiquement dédié au secteur agricole. Cette initiative vise à aider les producteurs à maîtriser les risques climatiques. D’où ce financement de l’Etat rwandais de 24 M$ pour les 5 ans à venir.
Bernard Bangda
